Immobilier

Comment financier la rénovation énergétique de sa maison sans se ruiner ?

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Faire la rénovation énergétique d’une maison n’est pas chose aisée. Cela demande parfois beaucoup d’investissement d’autant plus si l’habitation est ancienne. Cela peut entrainer une perte de pouvoir d’achat conséquente. Même si l’État a mis en place des dispositifs pour faciliter l’accès à la rénovation énergétique, cela ne donne pas toujours les résultats escomptés. Dans ce cas, comment financer la rénovation énergétique de sa maison sans se ruiner ?

Avoir un bon équilibre de trésorerie

Dans une étude confiée au cabinet Deloitte, il est important de réunir plusieurs conditions afin de rendre accessibles à la plupart de ménages la rénovation complète.

La première condition

Obligation d’atteindre un équilibre de trésorerie autant que possible. Autrement dit, calibrez la mensualité de remboursement des travaux restants (après déduction de l’aide) pour qu’elle soit égale ou inférieure à l’économie sur la facture de chauffage.

Selon l’illustre Professeur Vincent Legrand, “Il est possible, par une rénovation énergétique performante, de faire tomber la facture énergétique d’un ménage de 200 euros par mois à près de 30 euros par mois. Il est donc possible, pour ce ménage, de payer une mensualité de prêt de 120, 130 ou 150 euros sans perdre de pouvoir d’achat. Et c’est cet équilibre de trésorerie qui permet de rendre la rénovation performante accessible à tous”. C’est d’ailleurs pour lui l’unique solution.

La deuxième condition

Du fait de l’intégration de différentes sources de financement (prêts et aides complémentaires), il est important d’avoir un remboursement sous forme d’une mensualité unique. Ensuite, permettre aux ménages de ne pas avoir à avancer leurs trésoreries, comme le report du premier paiement des mensualités lors de la réception des travaux.

Pour finir, la principale solution suggérée par le rapport est de fournir un devis complet, comprenant non seulement le financement des travaux, mais aussi une aide à la réalisation des travaux et au suivi de la qualité.

Le prolongement des durées de prêt

L’offre que beaucoup appellent « Offre Universelle de Financement » selon le rapport d’étude « ne constitue pas une solution unique, identique pour tous, mais un ensemble de mécanismes permettant de répondre à la diversité de situations des ménages ». Elle ne remplace pas le système d’aide actuel, mais lui est tout simplement complémentaire même si quelques modifications de certains dispositifs seraient les bienvenues.

Toujours selon le professeur Vincent Legrand « Nous proposons de muscler les mécanismes de prêts et d’investissement pour qu’ils soient plus performants, mais surtout compatibles avec la rénovation performante ». Par la suite, il propose comme recommandation de créer un « éco-PTZ rénovation performante » qui contrairement à l’éco-PTZ classique est plus adapté aux rénovations ambitieuses.

L’étude recommande alors de prolonger la durée de maturité, c’est-à-dire d’allonger la durée de remboursement qui passera de 15 à 25 ans. De plus, il est suggéré une augmentation de plafond, qui est actuellement fixé à 30 000 euros.

À ce stade, l’étude recommande de ne pas considérer les plafonds fixes, mais de prendre en compte à hauteur de 550 € le m² la surface du bien. Cela représente le coût moyen d’une rénovation complète.

Pour finir, les auteurs de l’étude recommandent de revoir à la hausse les dotations accordées aux institutions financières liées aux prêts. Cela aura pour but d’améliorer leurs rentabilités et les inciter à fournir plus de fonds aux clients.

Pensez aux économies d’énergie

Pour les familles qui ne possède pas une grande capacité d’endettement, l’étude soutient la création de “prêts rénovation performants” ayant les mêmes caractéristiques que l’éco-PTZ rénovation performant, cependant basés sur les économies d’énergie imputable aux travaux afin d’améliorer la solvabilité des familles. Pour apporter plus de garanties aux institutions financières, en cas de non-conformités des travaux, une logique assurantielle doit accompagner ce dispositif.

Selon le directeur général de l’institut Dorémi, « Ce risque reste néanmoins très limité, car on sait estimer les économies d’énergie générées par les travaux, avec une marge d’erreur minime. Même un dérapage de 10% ou 15% ne représente que quelques dizaines d’euros à l’année, sur une maison de 100 mètres carrés rénovée. » Le risque pour les banques selon lui est donc contenu.

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